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JUVASTORY ou,

Il était une fois la Renault Juvaquatre.

par © Marc Sliwowski

 

Première partie 1937- mars 1938

Seconde partie Avril - Décembre 1938

Troisième partie Janvier-Décembre 1939

 

 

1937- mars 1938

de la "JUNIOR"

à la "JUVAQUATRE"

Parmi toutes les filles de Billancourt, il en est une qui a peu marqué l'histoire de l'automobile,

mais qui dans la mémoire de beaucoup restera la bonne petite voiture populaire et reconnue de tous.

 

Dès 1936 poussé par le gouvernement qui veut démocratiser l'automobile, les constructeurs dont

Renault sont sommés de penser à ce que pourrait être à une petite voiture économique à petit moteur.

Le bureau d'étude se met au travail.

 

Ci-dessous deux dessins précurseurs de ce que pouvait être chez Renault cette nouvelle 6cv.

 

le 18 février 1937 est réceptionné par le service des mines le véhicule Renault de type AEB.

copie du manuscrit original rédigé par l'ingénieur  en chef des mines qui a receptionné la nouvelle Renault
Véhicule essayé châssis n° 809700 à moteur n°24

"2 bons freins l'un à pédale, l'autre à main agissants tous deux sur les 4 roues"

"Type acceptable".

Avec ces deux mots la nouvelle Renault a réussi son examen de passage auprès de l'administration.

C’est une conduite intérieure 2 places à deux portes d'où sa désignation de coach

 

A L'usine on lui donne le nom de JUNIOR sous désignation AEB

elle ressemble à une petite Celtaquatre elle n'a que 2 places.

Un bel avion Caudron orne la pointe du capot

 

Prototype présumé de la Junior

Au cours du premier semestre de l'année 1937

une douzaine de ces voitures est Fabriquée.

 

Elle est équipé du tout nouveau moteur 6cv développé par la firme de Billancourt dés 1936

le 488, un quatre cylindres 58x95 de 1003 cm3 de cylindrée à soupapes latérales.

Il est de la même conception que le moteur de la Celtaquatre.

Depuis l'arrêt de fabrication de la NN en 1929 Renault n'a plus fabriqué de modèle 6cv.

 

 

En France le front populaire est passé , et avec la création des congés payés , une nouvelle clientèle apparaît ,

moins fortunée mais néanmoins désireuse d'évasion. Il faut surtout insister sur le terme "nouvelle clientèle"

car il ne faut pas que les clients de Renault, fidèles aux voitures moyennes telles que la Primaquatre ou la Celtaquatre,

"se détournent " vers la petite voiture telle est la consigne donnée au réseau commercial.

 

Il faut créer un petit modèle pour clientèle à petit budget qui réponde à cette attente.

Il faut aussi prendre en considération que nouvelle clientèle peut rimer avec famille

et par conséquent le choix d'une petite quatre places à faible coût d'entretien serait plus adapté.

 

Au milieu de l'année 1937 Renault revoit sa copie.

Le bureau d'étude va complètement changer l'aspect de sa voiture.

Ce sera la JUVAQUATRE que nous connaissons.

JUVA un nom qui puise ses origines du mot latin juventu qui veut dire jeune

QUATRE pour quatre cylindres.

Étymologie reprise dans les premières publicités :

La JUVAQUATRE la voiture de la jeunesse.

Réception par le service des mines le 3 août 1937

Pour le salon de l'automobile devant se tenir au Grand Palais à Paris en octobre 1937

il est décidé de faire fabriquer une présérie de 20 voitures , elles seront construites " à la main " .

M. Jean GUITTARD (Chef des fabrications des voitures de luxe) est chargé de faire réaliser ce programme.

En fait ce sont 46 véhicules qui seront finalement fabriqués entre le 21-09-37 et le 19-10-37,

pour être présentés au publique et servir aux essais dans le réseau de vente sous la désignation du type AEB2.

Les carnets de Jean Guittard conservés au sein de la Société d'Histoire du Groupe Renault apportent une mine d'information sur la fabrication des Renault de cette époque . L'un d'eux concerne la fabrication des 46 premières Juvaquatre. On y retrouve les dates de montage, les teintes employées, les modifications effectuées sur les différentes voitures etc…

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Ce sera cette fois une 4 places, de deux larges portes et la caisse sera autoporteuse une première chez Renault.

Cette technique d'emboutissage et d'assemblage (le châssis est solidaire à la carrosserie) existe déjà depuis longtemps chez bon nombre de constructeur.

 

Mais les brevets de cette technique appartiennent à la Société Budd International Corporation une importante firme située à Philadelphie aux USA.

Hors Louis Renault ne veut pas payer de redevance pour utiliser ces brevets car il ne les reconnaît pas.

Cependant depuis 1934 avec la Celtaquatre les brevets de Budd sont déjà largement utilisés par la SAUR.

Fin 1936 les avocats Américain de Budd montent un dossier , contactent l'usine de Billancourt et menace Renault d'un procès.

Toute l'année 1937 sera consacrée à trouver un accord entre les deux firmes.

Mais voilà Renault ne veut pas de procès et si il veut sortir sa Juva, il faudra bien qu'il accepte les conditions dictées par la firme Américaine.

début Janvier 1938 Louis renault se résout à conclure un accord, il est est finalement signé le 21 janvier 1938.

Il ne renonce pas pour autant à encore négocier quelques aménagement financiers (la redevance pour les petites voitures - de 750kg et celle pour les voitures ouvertes) comptera pour une demie part soit 1 US $ par caisse iso 2$ cela tombe bien pour la Juva.

Il était temps car les essais de la Juvaquatre sont terminés il est temps de lancer la production en grande série.

La première voiture avec le n°47 tombe de la chaîne de l'ile Seguin le 31 mars 1938.

 

A propos du nom JUVAQUATRE: 23-04-2024

En 1937 un ingénieur chef de section qui travaille au bureau d'étude s'appelle Georges Auguste Juville.
Juva, Juville la similitude du nom est frappante de là à penser que Renault baptise son nouveau modèle du nom de l'un de ses ingénieurs.
Bien que les historiens de la marque s'accordent à dire que ce n'était pas les habitudes de la maison, l'histoire est séduisante.

Cette information m'a été communiquée par un membre de la famille de Georges Juville.

Georges Juville est né 9 mai 1895 à Suresne, il est entré chez Renault le 21 juillet 1913 en tant que dessinateur, le 01 mars 1917

il intègre le service 917 en tant que ingénieur chef de section jusqu'au 12 juin 1940 date à laquelle il deviendra chef de service fabrication des études au service 967.

Il décédera à son domicile avec toute sa famille au cours du tragique bombardement mené par l'USAF sur l'usine dans l'aprés midi du dimanche 4 avril 1943.

Fernand Picard évoque sa disparition dans son livre L'épopée de Renault.

Ils habitaient pourtant assez loin de l'usine dans un quartier résidentiel en bordure du bois de Boulogne,

mais une bombe perdue frappa précisément leur immeuble situé au 4 boulevard JB Clément.


Parmi les descendants de G. Juville en 2003 subsiste toujours cette idée;

" Georges Juville était ingénieur chez Renault et a conçu le moteur de la JUVAQUATRE"

Autre fait pour le moins marquant

la Juvaquatre type AEB2 LUXE de couleur Bleu n° 1 enregistrée dans les registres de l'usine lui avait été attribuée le 5 octobre 1937.

© Marc Sliwowski 2024

 

La première présentation publique de la JUVAQUATRE a lieu à l'occasion du salon de l'auto qui ouvre ses portes au Grand-Palais à Paris le 7 octobre 1937.

Ces premiers modèles sont carrossés en coach.

Deux larges portes rendent l'accès facile aux places arrières.

Il y a deux niveaux de finition :

luxe et grand luxe.

Le coffre est accessible uniquement par l'intérieur.

Cette première série est reconnaissable aux quelques détails suivants:

* il n'y a pas de pare-chocs à l'arrière ni de cache roue.

* Calandre à barres verticales.

* Les vitres de custodes ont leur pointe arrière qui remonte.

 * Les glaces des portes avant coulissent horizontalement.

 

 

Toutes ces JUVAQUATRE sont par la suite reparties dans les directions commerciales du pays

mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas, pour y être présentées et évaluées dans des conditions réels d'utilisation.

Toutes les remarques et commentaires constatés par les utilisateurs, sont centralisés à l'usine.

Pas moins de quarante défauts sont répertoriés.

 

Les inconvénients signalés par les essayeurs et consignés dans le carnet de jean Guittard:

a : Flèche insuffisante du ressort arrière en charge avec 4 personnes à bord.
b : insuffisance des pare-chocs.
c : Bouchon de radiateur mal placé.
d : Courroie de ventilateur trop prés de la durite inférieure du radiateur.
e : la cheminée d'aération de la dynamo touche le radiateur.
f : le tube du reniflard bat sur le pot d'échappement.
g : ronflement du pont.
h : volant trop mince et trop prés du conducteur.
i : freinage insuffisant.
j : déréglage fréquent des freins.
k : usure anormale des garnitures de freins.
l : tenue de route moins bonne avec 4 personnes à bord.
m : débit de la dynamo trop faible.
n : avertisseur trop faible.
o : file du Klaxon casse à la sortie du tube de direction.
p : démarrage difficile par temps froid.
q : éclairage phares insuffisant et difficile à régler.
r : graissages difficiles : du boîtier de direction ; remplissage amortisseurs arrières ;axe sup. jumelles du ressort arrière.
s : bouton de commande d'essuie-glace casse ou s'arrache.
t : balaie d'essuie-glace trop court.
u :fonctionnement cric difficile à l'arrière particulièrement à l'arrière droit prés d'un trottoir.
v : mauvais centrage du lancement à main.
w : projection de boue sur le moteur par en dessous.
x : résonance de la caisse surtout aux places arrières.
y : défauts d'étanchéité ; au trou de sortie d'essuie-glace ; aux glaces de custode ; au pare-brise ;joint de lunette arrière.
z : caoutchouc de glace de custode trouvé affreux.
aa : fermeture du capot trop faible.
bb : tôle sur laquelle se crochète la goupille de verrouillage du capot trop faible.
cc : charnière capot trop faible.
dd :compas capot ou plaquette fixation ? ?.
ee :cliquet revient mal.
ff : cassure de la gorge du capot prés des phares.
gg : charnière de porte ou mordant trop faible.
hh : saillie du galet du pêne frappe la caisse.
ii : tenon d'attache du capot trop faible.
jj : coussins de siège trop durs.
kk : coussins avant trop hauts.
ll : capitonnage trop faible.
mm : affaissement des coussins.
oo :clientèles paysans et voyageurs de commerce réclament un siège arrière amovible

Tous ces défauts seront corrigés avant que ne débute la production en série qui interviendra après la réalisation de l'outillage, celui-ci étant totalement conçu par Renault.

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A propos de la ressemblance avec l'Opel Olympia:

Renault est très critiqué, sa nouvelle voiture s'inspire trop de l'Opel surtout au niveau de l'ensemble phares capot avant, elle est pourtant bien différente dans sa conception, mais surtout laquelle des deux voitures ressemble plus à l'autre ? L'Opel Olympia type OL 38 avec sa nouvelle calandre celle qui l'a fait beaucoup ressembler à la Juva, n'est produite qu'à partir de décembre 1937! Hors Renault a fait monter ses premiers prototypes au milieu de la même année.Il n'existe pas aux archives de l'usine ni dans la presse de l'époque la moindre trace d'un quelconque procès entre les deux firmes sur cette présumée ressemblance.

Que sont devenues les Juniors ?

Rien ne se perd chez Renault puisque la voiture qui a servi au passage des mines la 1ere Junior donc a été vendue en 1938 à un particulier.

Quatre autres juniors ont été attribuées fin 1938 à du personnel du domaine agricole de Louis Renault situé à Herqueville dans l'Eure.

ont-elles survécues à toutes ces années?

 

 

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Seconde partie Avril - Décembre 1938

Troisième partie Janvier-Décembre 1939

 

Les 29,30 et 31 mars 1938, sur le circuit de MONTLHERY près de PARIS , une JUVAQUATRE parcoure en 50 heures, 5380 kms à 107 km/h 820 de moyenne, les derniers tours sont effectués à 112 km/h.

Les 4 pilotes Quatresous, Massot, Hamberger et Fromentin se relayeront jour et nuit pour réaliser cette performance.

Au même moment à Billancourt les premières Juvaquatre de série sont assemblées et sortent des chaînes le 31 mars.

Le 6 avril un test de consommation est effectué sur l'axe de PARIS-BORDEAUX A 65 km/h de moyenne avec 4 personnes à son bord la JUVAQUATRE a consommé 7 litres 130 en moyenne au 100km.

Ces deux records seront abondamment repris dans la communication de Renault pour vanter les performances de sa nouvelle 6 cv.

 

Un précèdent essai de consommation avait été réalisé le 01 septembre1937 à 60km/h de moyenne avec 2 passagers sur le même trajet il avait été utilisé alors 6 litres 603 d'essence en moyenne.

Le service commercial faisant remarquer que; obtenir 5 kms de moyenne de plus avec 150 kgs de passagers en supplément en augmentant de moins de 10% la consommation, était une bonne performance , ce qui tend à démontrer que le bureau d'étude a bien amélioré les performances du nouveau moteur de 1003 cm3.

Le 13 avril 1938 la presse sportive est conviée à l'usine pour fêter la sortie en grande série de la JUVAQUATRE.

La nouvelle RENAULT est assemblée à Billancourt sur l'île Seguin, plus tard l'usine d'HAREN en Belgique sera aussi chargé d'assembler ces voitures qu'elle recevra par train en kit CKD de l'Anglais Completly Knocked Down (complètement démonté).

Dés le mois de mai 1938 le nombre de commande du modèle luxe dépasse les prévisions les commerciaux sont invités à ne plus en prendre commande il y aurait trop de délai d'attente, il leur est conseillé de proposer à leur clientèle le modèle grand luxe qui certes est un peu plus chère de 1000 frs mais disponible.

En mai 1938, les services techniques de l'administration postale consultent Renault pour la fourniture de petite camionnette de 250kgs de charge utile.

Les PTT fournissent à l'usine un cahier des charges que l'on peut qualifié de draconien, celle-ci va s'efforcer de le suivre.

Il faut donc étudier une version fourgonnette de la Juvaquatre pour décrocher ce marché porteur. Le projet est difficile à démarrer la voiture dés sa conception n'a pas été dotée d'un accès au coffre par l'extérieur et c'est l'un des ses handicaps. Après quelques essais pour transformer des coachs en version utilitaire, très vite une fourgonnette " 250kgs " est créé.

Dans un premier temps ces voitures conserveront la ligne de caisse des coachs surtout bien visible au niveau des ailes arrières. Ces voitures conservent la même désignation mais auront une appellation au sein de l'usine de "conduite intérieures tôlées"

Mais bien vite un modèle spécifique s'impose, la camionnette est alors dotée de son propre dessin de caisse avec augmentation du volume utile.

Elle est réceptionnée par le service des mines le 15 septembre 1938 sous la désignation AGZ1. A noter que sur le PV des mines il y a noté "Charge utile max 300kg".

Début de la fabrication de la "250 kg" fin septembre 1938. Les premières livraisons ne décollent vraiment qu'en
février - mars 1939, déjà les PTT incorporent à leur flotte les premiers fourgonnettes fabriquées.

Le 26 septembre 1938 débute la fabrication des Juvaquatre destinées au marché anglais avec conduite à droite.

En novembre 1938 le service commercial lance un concours entre les représentants du réseau de vente (les voyageurs) , pour la diffusion de la Juvaquatre. Afin de stimuler les ventes, les trois meilleurs vendeurs par direction régionale recevront une prime.

Le 28 décembre 1938 une note d'information annonce la création d'un nouveau modèle de carrosserie, il s'agit de la Juvaquatre décapotable. Un accord est conclu avec la société SAPRAR (filiale de Renault) qui se charge de modifier les voitures après sortie d'usine. Le supplément de 1760 f est prévu pour la modification. Pour 300frs de plus il est offert un très beau tissus soyeux analogue à celui employé pour les décapotables "Vivagrandsport ". En fait la SAPRAR a réalisé trois formules de décapotable :

1/toit découvrant spécial.
2/toit ouvrant normal
3/le système tous-temps

 

Ces trois formules sont des licences C.B
Dés l'annonce de la création de ces nouveaux modèles, le service commercial demandera à ses vendeurs de privilégier la solution n°3 qui a ses yeux est la plus intéressante car elle permet de découvrir la voiture le plus complètement. C'est cette dernière version qui sera produite à la grande majorité. Le carrossier Pourtout réalisera aussi quelques transformations ainsi que quelques carrossiers moins connus.

 

 

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Troisième partie

Janvier à Décembre 1939

Le 16 janvier 1939 causerie argumentaire Mr BOURDIN un commercial de la région de Bordeaux, un exposé très instructif de 9 pages sur les arguments de vente que pouvaient être amener à présenter un vendeur de Juvaquatre à un acheteur potentiel pour emporter sa décision d'acquérir la Renault par rapport à la voiture concurrente de la firme de Sochaux.

Télécharger au format PDF 31ko

 

En ce début d'année RENAULT persiste à ne proposer sa petite voiture uniquement en 2 portes argumentant qu'il est préférable d'avoir 2 grandes portes que 4 petites, de nombreux documents publicitaires en font la démonstration dont cette astucieuse pelure animée.

 

Mais la clientèle persiste à réclamer les 4 portes. La concurrence les a proposé dés le début sur ses modèles, notamment Peugeot pour sa 202 et Simca pour sa Simca 8.

Revirement important chez Renault, le 20 avril 1939 le réseau commercial est informé que dès à présent il pourra proposer à ses clients la Berline en 4 portes. Jusqu'au bout Renault veut croire au succès de sa deux portes puisque la dernière publicité ventant les mérites de celles-ci est publiée en mars! En fait un an après son lancement, la voiture se vend mal et l'on espère qu'avec cette nouvelle version les ventes décolleront .

Nouvelle désignation AEB3.

Les premières publicités pour la nouvelle 4 portes en avril 1939

 

 

Le 13 juin avec les beaux jours, un nouveau modèle viens s'ajouter à la famille Juvaquatre , il s'agit du Coupé " destiné par excellence aux femmes élégantes et aux hommes d'affaires ". Finition très grand luxe. Il n'existe aucun document publicitaire concernant cette carrosserie.

 

En août quelques berlines 4 portes seront modifiées en découvrable (moins d'une dizaine). Pour ce modèle aussi il n'y a pas de publicité.

Ce même mois 53 coachs sont assemblés, à désignation spécifique destinés au marché Australien. Ils sont expédiés par bateau avec des roues en bois. La nomenclature de ce type BFJ1 prévoyant étrangement entre autre "une livraison sans pneu ni chambre à air "...

Septembre 1939 la France est en guerre. Dés lors toute la production de l'usine est en principe réservée à la Défense Nationale, des Juvaquatre se retrouveront sous les drapeaux.

Dés octobre en ce qui concerne la JUVAQUATRE, seules sont disponibles les conduites intérieures en 2 et 4 portes et le 250 kgs.

Fin 1939 une évolution importante est apportée aux automobiles RENAULT. Le patron s'est résolu à payer à la société LOCKHEED les droits "exorbitants "dixit L.R., pour monter sur ses voitures le dispositif de freins hydrauliques. La concurrence avait déjà opté pour ce système très efficace et indéréglable. Les Juvaquatre seront les premières RENAULT à en être équipées, à cette occasion elles changeront de désignation.

Le coach AEB2 deviendra le coach BFK1.
La berline AEB3 deviendra la berline BFK2.

La fourgonnette gagnera pour l'occasion 50 kg de charge utile et prendra l'appellation définitive de "300 kg " type AHG1

 

En octobre 1939 devait avoir lieu le salon de l'auto, une nouvelle gamme était prévue. Les circonstances en firent autrement. Toutefois, les 2 types de carrosseries qui continueront à être fabriquées porteront la désignation qui était prévue : JUVA 40 pour le coach 2 portes, le coupé et la berline 4 portes en finition grand luxe et JUVASTELLA 40 pour la 4 portes et le coupé en finition très grand luxe.

Monogramme "JUVA 40"

 

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